Balance man, cadence man !

Horloges imprimée sur contreplaqué découpées avec une CNC

Depuis début août, on est systématiquement en train de couper des petites choses en bois, de prendre tout plein de photos des produits, le temps passe très vite, mais aujourd’hui on prend un peu le temps de vous expliquer notre démarche et pourquoi on se lance “là-dedans”.

Mais ça vient d’où cette idée ?

Comme certains d’entre vous le savent, Amandine et moi-même (Renaud) avons fondé il y a déjà 5 ans, La Boîte à Re, un mini studio de communication où l’on y crée des sites internet et de la communication graphique, principalement pour des professionnels (activité que nous continuons d’ailleurs toujours en parallèle de La Girafe Enchantée). Nous sommes également amenés à faire des sites e-commerce pour certains de nos clients et on doit avouer que ça fait un petit moment que cela nous effleure l’esprit d’ouvrir notre propre boutique en ligne.

Mais au fait : quoi vendre ? pour qui ? Et puis, un jour de 2017, un peu par hasard, lors d’une discussion, on se disait que ça serait génial d’avoir une horloge d’un personnage avec un élément de celui-ci qui se balance (on avait déjà vu il y a longtemps une horloge à balancier en résine basé un peu sur ce principe).

Deutsche Qualität

Première étape, trouver les mécanismes a balancier…

On écume un peu tous les sites internet et on trouve des mécanismes chinois à pas trop cher. Tout va bien, mais en fait, ils sont chinois, et même si l’on a absolument rien contre le pays du soleil levant, on est pas du tout fan de l’idée de créer un objet “cheap”, juste parce que c’est plus simple et moins cher de commander à l’autre bout du monde. On a donc fouillé un peu plus pour enfin trouver la perle, un mécanisme fabriqué en Allemagne, qui fait donc la même chose, mais avec beaucoup moins de bruit et avec une meilleure fiabilité dans le temps (et puis c’est fabriqué en Allemagne, c’est quand même un gage de qualité). Bon là, c’était presque la partie simple…

“Bah, il faut coller un sticker”

On adore les objets en bois, alors on s’est dit que ça serait super de la faire sur ce support. Mais voici de nouveau un problème ; on aurait bien aimé colorer ces horloges (on adore quand même la couleur du bois naturelle, mais on se disait que ça serait beaucoup plus fun en couleur).

Alors, on sort notre scie sauteuse, une plaque de contreplaqué et puis on a commencé à découper une planche et faire tout plein d’essais, en suivant des tutoriels sur le net (parfois sans vraiment y croire, à juste titre) pour essayer de transférer une impression sur bois : résultat décevant, si ce n’est totalement nul !
On envisage alors de les peindre/dessiner à la main et nous partons nous acheter des feutres Posca (un “marqueur peinture” plus exactement). Le résultat n’est vraiment pas à la hauteur de nos attentes et puis il faut dire que cela nécessite bien plus d’une heure pour cette phase peinture (et là, ça ferait beaucoup beaucoup monter le prix final).

On pousse un peu nos recherches et on se rend compte qu’il est possible d’imprimer directement sur du bois. On vous passe les détails techniques, mais 9 imprimeurs sur 10 nous affirment que c’est faux (on nous propose des stickers à coller sur du bois… beurk !).

A force de persévérance, au bout de 4 semaines de recherches (quand même !!), on a finalement trouvé un imprimeur à Pau (nous souhaitions trouver des partenaires les plus locaux possible). Pour lui, ce n’est pas un problème et il a l’habitude de ce genre de travail, ce qui est une très bonne nouvelle.

La découpeuse du futur

Reste maintenant à gérer la découpe des personnages, inenvisageable à la main, car nous souhaitons beaucoup de détails. Et là, les solutions sont assez limitées : pour faire simple, c’est soit la découpe laser ou la fraiseuse numérique.
La découpe laser nécessite une machine assez conséquente (encombrante et coûteuse) pour découper du contreplaqué de 5 mm, avec des risques d’incendie (le laser brûle le bois.) et donc éventuellement l’installation d’un système d’extraction d’air, etc. On ne renonce pas à cette idée, mais pour le moment, c’est plus simple de faire une découpe avec fraiseuse numérique.

Nous nous sommes pas mal renseignés sur les CNC (petit nom donné aux fraiseuses à commande numérique) et il s’avère qu’une super machine dont les plans sont Open-Source (les plans d’assemblage sont accessibles à tous gratuitement) existe dans une version en kit. Au lieu d’aller acheter les pièces nécessaire un petit peu partout sur internet, on reçoit un gros colis avec tout le nécessaire pour le montage. Cette Shapeoko (c’est son petit nom) provient par contre des USA et c’est très dur de se la procurer en France.
Après 3 bonnes semaines d’attente, nous voici en train de monter notre légo géant, façon meuble suédois en suivant des instructions de montage en anglais. On a pris le temps (6 heures à 2), mais on a tout bien monté comme il fallait (en tout cas, ça fonctionne !).

Reste a apprivoiser les logiciels, pour le moment, on ne s’en sort pas trop mal, même si l’on a déjà eu l’occasion de faire quelques ratés (erreurs de débutants).
Et maintenant, on est prêts à découper tout plein de petites horloges (et plein d’autres objets par la suite).

C’est donc parti pour l’aventure de La Girafe Enchantée !